
il se manifeste vers le bas, jusqu’à parfois sortir du vagin. Si le prolapsus peut paraître impressionnant, il n’est pas dangereux en soi, mais il peut engendrer une gêne fonctionnelle et affecter considérablement la qualité de vie. Heureusement, plusieurs traitements existent, allant des solutions conservatrices aux interventions chirurgicales.
Comprendre le prolapsus génital
Le prolapsus est classé selon l’organe concerné :
- Cystocèle : descente de la vessie.
- Rectocèle : descente du rectum.
- Hystérocèle : descente de l’utérus.
- Élytrocèle : hernie de l’intestin grêle par le vagin.
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Il est également évalué selon sa gravité (de stade I à IV). Les symptômes varient d’un simple inconfort à une impression de boule au niveau vaginal, troubles urinaires ou intestinaux, douleurs lombaires, ou gêne sexuelle. Le traitement est donc individualisé.
Les traitements non chirurgicaux
Pour les prolapsus légers à modérés, ou chez les patientes ne pouvant subir de chirurgie, des solutions conservatrices peuvent être très efficaces.
1. La rééducation périnéale
C’est souvent le premier traitement proposé. Il consiste à renforcer les muscles du plancher pelvien grâce à des exercices ciblés (comme ceux de Kegel), sous la supervision d’un kinésithérapeute spécialisé. Cette méthode améliore la tonicité musculaire, réduit les symptômes et peut prévenir l’aggravation du prolapsus.
Des techniques complémentaires sont parfois utilisées :
- Biofeedback : pour visualiser les contractions musculaires.
- Électrostimulation : pour stimuler les muscles en cas de faiblesse importante.
2. Le pessaire vaginal
Il convient aux femmes en attente de chirurgie, à celles ne souhaitant pas se faire opérer, ou aux patientes âgées. Son utilisation nécessite un suivi gynécologique régulier pour prévenir les irritations ou infections vaginales.
3. Traitement hormonal local
Chez les femmes ménopausées, un traitement à base d’œstrogènes locaux peut être prescrit.
La chirurgie : une solution durable
Lorsque le prolapsus est avancé ou que les traitements conservateurs échouent, la chirurgie est envisagée. Le choix de la technique dépend de plusieurs facteurs : âge, état général, activité sexuelle, type de prolapsus et préférence de la patiente.
1. Chirurgie par voie vaginale
Elle est largement utilisée pour les prolapsus modérés à sévères. Elle permet de corriger l’affaissement sans incision abdominale. On distingue plusieurs interventions :
- Colporraphie antérieure ou postérieure : pour renforcer les parois vaginales et corriger la cystocèle ou la rectocèle.
- Hystérectomie vaginale : en cas de descente de l’utérus importante.
- Suspension vaginale : pour soutenir le dôme vaginal, notamment après une hystérectomie..
2. Chirurgie par voie abdominale (sacrocolpopexie)
Cette méthode consiste à suspendre le vagin ou l’utérus à l’aide d’une bandelette.
La sacrocolpopexie offre des résultats durables, avec un faible taux de récidive, et préserve bien la sexualité. Elle est plutôt indiquée chez les femmes plus jeunes, actives ou souhaitant un résultat anatomique optimal.
3. Techniques associées
- Traitement de l’incontinence urinaire (pose de bandelette).
- Correction des troubles ano-rectaux.
- Plastie du périnée.
Suites opératoires et prévention
Après l’intervention, une période de repos est nécessaire, avec une interdiction temporaire des efforts physiques. Une rééducation pelvienne postopératoire est souvent prescrite pour stabiliser les résultats.
Afin d’éviter les récidives, plusieurs mesures sont recommandées :
- Éviter la constipation chronique.
- Pratiquer une activité physique régulière mais modérée (ex. : natation, yoga).
- Maintenir un poids stable.
- Poursuivre les exercices de renforcement du périnée.
Conclusion
Le traitement du prolapsus génital doit être adapté à chaque femme, selon l’importance des symptômes. Des solutions existent à chaque stade de la maladie, qu’elles soient conservatrices ou chirurgicales. Le dialogue entre la patiente et son médecin est essentiel pour choisir la stratégie. Aujourd’hui, le prolapsus n’est plus une fatalité, mais une affection prise en charge avec des résultats encourageants.
Pour une meilleure pris en charge, voir TRAITEMENT PROLAPSUS GENITAL CASABLANCA